Frontières...

Publié le 29 Novembre 2013

Passer du Chili à l'Argentine ou vice-versa n'est pas toujours des plus évidents. A chaque fois, il faut entrer dans le bureau des douanes du pays duquel on désire sortir puis lorsque la paperasse est en ordre, il faut remonter dans le véhicule et se rendre à la douane de l'autre pays, laquelle est toujours située à quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres de l'autre.

Au bureau des douanes du pays dans lequel on désire rentrer, il faut rédiger de nouvelles petites fiches dont on va devoir joindre un exemplaire à son passeport pendant toute la durée de séjour. Bien évidemment, il faudra prendre soin de ce petit papier et ne pas le perdre car il y a le timbre d'entrée du pays dessus... Le même timbre qui a également été fait dans le passeport... Ce sont les formalités d'usage mais je me demande toujours ce qu'ils font de ces petites fiches volantes, cela semble sorti d'une autre époque, certainement les restes de la politique d'autrefois.

Les grèves font partie du décor à certaines occasions et spécialement ces derniers temps en raison de la période d'élections présidentielles au Chili. J'ai guidé un car de touristes pendant 3 jours à la fin de la semaine passée et j'avais reçu des informations de l'agence pour laquelle je travaillais qu'il serait certainement difficile de passer la frontière. Nous avons donc décidé de passer la frontière le matin plutôt que l'après-midi. Ce fût un choix judicieux car ce jour-là, les douaniers laissaient passer une série de véhicules le matin et une autre l'après-midi.

L'ordre d'arrivée des véhicules allait également déterminer l'ordre de passage de la frontière. Comme plusieurs bus et voitures étaient déjà entrain d'attendre leur tour, lorsque ce fût le nôtre, la fenêtre de passage était déjà passée et nous n'avions donc plus qu'à nous armer de patience jusqu'en fin d'après-midi.

Les douaniers font la grève ces temps afin d'obtenir une augmentation de quelque 6,5% de salaire. C'était bon enfant et chaque fois qu'un véhicule avait la possibilité de passer la frontière, le président du syndicat des grévistes sortait de son bureau, ouvrait le cadenas de la barrière, faisait passer la voiture ou le bus et refermait aussitôt la barrière! Des policiers en fonction au poste de douane étaient là pour faire respecter les consignes au cas où. Le contact avec ces derniers est toujours agréable et la mentalité est différente de chez nous; il est possible de discuter de tout et rien avec eux et le fait qu'ils portent l'uniforme et un pistolet ne leur fait pas gonfler la tête inutilement.

Le bus avait comme but El Calafate à quelques centaines de kilomètres de la frontière et le voyage de retour s'annonçait être sous les mêmes auspices; par conséquent, nous prîmes la décision que seul le chauffeur se rendrait en Argentine car les douaniers laissent parfois passer les cars vides mais seulement le chauffeur et son véhicule, pas un seul passager accompagnant. Dans le même temps, cela m'arrangeait aussi car je n'aurais pas besoin de me taper des heures de bus pour juste déposer les touristes à leur hôtel et faire le chemin inverse directement à la suite. Quelques minutes à faire du stop au bord de la route et c'était parti; la deuxième voiture qui passa s'arrêta et me déposa ensuite à Puerto Natales; parfait!

L'attente à la frontière et un cheval dans les nuages...L'attente à la frontière et un cheval dans les nuages...

L'attente à la frontière et un cheval dans les nuages...

Rédigé par Michael

Publié dans #Vie d'ici

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